La naissance de l'étoffe en Afrique (4)
Le mode de teinture à l'indigo aurait été inventé par une femme Sarakolé. Les femmes Sarakolés connaissent tous les secrets de la décoction, la macération et la fermentation des feuilles. Ce sont elles qui préparent les bains de teinture.
L'indigo est semé en août. Quelques mois plus tard, on procède à l'effeuillage. Les feuilles récoltées sont pliées, roulées en boules, puis mises à sécher.
Les enfants et les hommes n'aident que pour les décorations des tissus. Les motifs sont réalisées avec des "réserves", coutures ou ligatures de morceaux de tissus, afin de les préserver du bain de teinture. Par trempages et ligatures successives, on obtient différentes nuances de tons.
Les ligatures sont faites avec des petites ficelles ou des fibres de raphia. La teinture ne colorera pas ces endroits ligaturés, qui conserveront leur couleur d'origine. La technique des ligatures donne des dessins centrés, plutôt ronds. Les endroits cousus donnent des lignes. La combinaison des 2 permet l'obtention de dessins plus élaborés.
Dans une autre technique, le batik, on utilise des tampons en bois trempés dans la cire chaude et appliqués sur le tissu. Quand le motif de cire a refroidi, le tissu est teint. Quand le tissu est sec, on le lave à l'eau très chaude pour enlever la cire et le motif apparaît sans teinture.
Merci, Maracudja, pour ces 2 photos de batiks, prises à Saly (les autres seront bientôt visibles) :
Merci Gaëlle pour ton petit coucou matinal et pour cette jolie photo d'un batik du Bénin :
Les motifs symboliques replacent le tissu dans son univers culturel.
La naissance de l'étoffe et le mythe dogon... Le génie y insuffla la parole...
... à suivre...